Agrandir sa maison est un projet ambitieux qui nécessite une planification rigoureuse et le respect de diverses réglementations administratives. L’obtention d’un permis de construire est souvent un passage obligé pour réaliser une extension, et il est essentiel de bien comprendre les démarches à suivre pour éviter des complications juridiques. En 2025, les règles d’urbanisme sont strictes et précises, imposant de bien s’informer avant de se lancer dans de tels travaux.
Définir ce qu’est une extension de maison
Comprendre l’extension
Une extension de maison se définit comme un agrandissement qui s’intègre à un bâtiment existant. Selon l’article L111-1 du Code de la construction et de l’habitation, elle doit être physiquement et fonctionnellement liée à la structure principale. Cela signifie qu’une extension peut inclure des pièces supplémentaires telles qu’une chambre, un bureau ou une véranda, tant qu’elles sont connectées à l’habitation par des passages comme des portes ou des couloirs.
Pourquoi envisager une extension ?
Les raisons d’envisager une extension sont multiples : besoin d’espace supplémentaire, amélioration du confort de vie ou valorisation de son patrimoine immobilier. Dans tous les cas, il est crucial que l’extension respecte les normes en vigueur pour garantir sa conformité légale et structurelle.
Avant toute chose, il est essentiel de se pencher sur les réglementations applicables pour s’assurer que le projet est réalisable.
Comprendre les réglementations applicables

Réglementations générales
Les réglementations en matière de construction et d’urbanisme encadrent très strictement les extensions. Elles incluent des règles concernant l’emplacement, la hauteur, l’esthétique et l’impact environnemental des constructions. Chaque commune est régie par un Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui précise ces normes. Les extensions doivent donc s’y conformer pour être autorisées.
Normes spécifiques aux extensions
En plus des règles générales, certaines normes spécifiquement liées aux extensions doivent être respectées. Par exemple, les matériaux utilisés doivent souvent être en harmonie avec ceux de la maison existante et les distances séparant les limites de propriété doivent être respectées pour garantir l’intimité des voisins.
La prochaine étape consiste à identifier les surfaces qui pourraient être exemptées de permis de construire.
Identifier les surfaces dispensées de permis
Extensions de petite superficie
Il est possible de réaliser certaines extensions sans permis de construire, à condition qu’elles ne dépassent pas certaines dimensions. Les travaux d’extension de moins de 5 m² n’exigent aucune formalité administrative. Cela s’applique par exemple à de petits abris de jardin ou des annexes très réduites.
Cas des zones urbaines
Dans les zones urbaines régies par un PLU, une déclaration préalable suffit pour des extensions allant jusqu’à 40 m². Cette réglementation plus souple permet de faciliter l’agrandissement de l’habitat sans alourdir les démarches administratives.
Pour des projets plus ambitieux, il est nécessaire de se tourner vers les démarches administratives requises.
Consulter les démarches administratives nécessaires
Documents à réunir
Pour soumettre une demande, il est essentiel de constituer un dossier complet. Celui-ci inclut généralement :
- un plan de situation du terrain
- un plan de masse des constructions à édifier
- des photos et des dessins de l’existant
- des plans de coupe
Ces documents permettent à la mairie de vérifier la conformité du projet avec les règles d’urbanisme.
Le formulaire CERFA
Le formulaire CERFA n° 13406, également appelé PCMI, est souvent requis pour les déclarations préalables et les permis de construire. Il guide le demandeur dans la fourniture des informations nécessaires et doit être soigneusement rempli pour éviter des retards dans le traitement du dossier.
Prenez soin de comprendre le rôle de la déclaration préalable de travaux dans le processus administratif.
Expliciter la déclaration préalable de travaux
Quand est-elle nécessaire ?
La déclaration préalable de travaux (DP) est une formalité simplifiée par rapport au permis de construire. Elle est requise pour les extensions comprises entre 5 m² et 20 m², ou jusqu’à 40 m² en zone urbaine. Cette déclaration permet aux autorités de vérifier que le projet respecte le PLU et les réglementations locales.
Procédure et délais
Une fois la déclaration soumise, la mairie dispose d’un délai d’environ un mois pour répondre. Ce délai peut être prolongé si le projet est situé dans une zone protégée. En l’absence de réponse dans le délai imparti, le projet est tacitement accepté, permettant ainsi de commencer les travaux.
Mais quand faut-il obligatoirement un permis de construire ?
Savoir quand un permis de construire est obligatoire

Extensions de grande envergure
Un permis de construire est obligatoire pour les extensions qui créent une surface de plus de 20 m² ou de plus de 40 m² en zone urbaine. Pour les agrandissements dépassant 150 m² de surface totale, il est impératif de faire appel à un architecte, conformément à la loi.
Situations particulières
En outre, certaines situations spécifiques, comme la proximité de monuments historiques ou la localisation en zone classée, imposent un permis de construire même pour des extensions de moindre ampleur. Ces situations nécessitent une attention particulière et parfois des autorisations additionnelles.
En résumé, avant d’entamer un projet d’extension de maison, il est crucial de bien s’informer sur les exigences locales. Que vous choisissiez une déclaration préalable ou un permis de construire, suivre ces étapes et respecter les délais vous aidera à mener à bien votre projet d’agrandissement. Si nécessaire, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels qui peuvent vous guider dans ces démarches.
